Fellini Roma ne comporte pas de narration classique. La chronologie n'est pas linéraire, passant des années 70 aux années quarante et il n'y a pas de personnage principal en-dehors de la capitale : ROMA
(Conférence de Aude Garnerin, artiste et archiviste).
CYCLE CINEMA NEOREALISTE ITALIEN
Du 19 au 25 septembre 2007
LE JARDIN DES FINZI-CONTINI
Italie – Allemagne – 1971 – 1h34 – couleur – VO – copie restaurée - juillet 2007
Italie, 1938. Ayant entrepris depuis peu de se convertir à l'antisémitisme, le régime fasciste multiplie les mesures vexatoires contre les Juifs italiens. Mais la famille Finzi-Contini, pilier de l'aristocratie de Ferrare depuis des générations, ne croit pas à l'imminence de la menace. Les deux enfants adultes, Micól et Alberto, aiment bien donner des parties et jouer au tennis dans l'immense parc qui entoure le palazzo familial. Comme les clubs sportifs viennent d'être interdits aux Juifs, des jeunes gens de milieux plus modestes sont désormais invités à jouer dans le jardin des Finzi-Contini. C'est ainsi que Giorgio a l'occasion de rencontrer la lointaine Micól et tombe peu à peu amoureux d'elle, qui lui en préfère un autre, cependant qu'hors des murs, le pire se prépare...
Le Jardin des Finzi-Contini fait partie des chefs-d'oeuvre du néoréalisme italien, dont son réalisateur Vittorio De Sica est le principal chef de fil.
ETE VIOLENT
de Valério Zurlini
Italie – France – 1959 – reprise juillet 2006 – 1h40 – couleur – VO
Eté 1943. Carlo, fils d'un dignitaire fasciste, passe des vacances loin de la guerre, à Riccione. Il y rencontre Roberta, jeune veuve d'un officier de marine et mère d'une petite fille. Ils tombent follement amoureux. Le 25 juillet, la radio annonce la chute de Mussolini, le peuple envahit la rue et le père de Carlo doit fuir. Il veut entraîner son fils, mais Carlo choisit de rester avec Roberta malgré le danger.
Le réalisateur Valerio Zurlini s'est inspiré de Roberto Rossellini pour le réalisme avec lequel il traite le côté historique et dramatique d'Un été violent mais aussi de Michelangelo Antonioni dans l'approche sensible du film et sa vision du milieu bourgeois. Mais c'est surtout à Luchino Visconti et à son "cinéma anthropomorphique" qu'il fait référence dans son traitement d'une histoire d'amour sur fond d'évènements historiques.
BOXES
de Jane Birkin
France – 2006 – 1h35 – couleur
Un bord de mer en Bretagne : Anna, cinquante ans, anglaise, emménage dans sa nouvelle maison. Les pièces sont envahies de « boxes », les cartons de déménagement qui renferment mille objets, mille souvenirs…
C’est assez rare finalement, un auteur qui se livre comme ça, avec tant de sincérité. Parce qu’il faut dire qu’elle y va tout entière, Jane Birkin, elle les ouvre grand ses « boxes », ses cartons pleins de ses vies multiples, qu’on devine aussi tumultueuses que passionnées, aussi douloureuses que complexes. C’est vrai. Comment faire pour être mère quand on vit un nouvel amour, comment faire avec nos chers disparus, comment peut-on continuer à les aimer sans qu’ils occupent tout l’espace, sans qu’ils bousculent les vivants ?. Comment faire avec ses filles quand soi-même on a encore des choses à régler avec sa propre mère ? Comment fait-on pour être une bonne maman, une bonne fille, une bonne épouse…
de Robin RENUCCI,
avec René Jauneau, Angèle Massei, Wladimir Yordanof… et tous les habitants du village Corse où le film se passe...
Corse – 2006 - 1h30 – couleur
Foutraque et rigolo, ce film atypique qui lorgne vers la Comedia dell’arte est une entreprise pas banale qui s’inscrit dans une drôle d’histoire : comment ranimer l’envie de culture et de rencontres dans un bled perdu en voie de désertification ? C’est la question fondamentale qui turlupinait, dans les années 90, Robin Renucci, que vous adorez comme comédien mais que vous connaissez peut être moins comme militant pour la réintroduction, non pas des ours, mais du théâtre dans les montagnes corses…
Dans le village en question, au moment même où tous préparent les festivités d’inauguration d’un projet de théâtre, le vieux maire meurt, et s’ensuit un joyeux bordel… Respecter les morts est une obligation, certes, mais le moment pour s’évanouir dans les éthers était décidément bien mal choisi… Utopia.org
FRAGILE(S) L’histoire d’une solitude collective
de Martin Valente
France – 2006 – 1h47 – couleur
Il y a des jours où le destin entrecroise les vies, où les solitudes s'animent sous l'effet du hasard, où un événement bouleverse le cours de plusieurs vies. Six personnages vont se croiser, se réunir, s'abandonner, se retrouver alors que rien ne les prédisposait à se rencontrer. Un lien existe pourtant entre eux. Et le destin va se charger de le leur rappeler.
Le charme de ce film mosaïque est de faire traverser le drame par des instants de comédie. Au bord des larmes, on grimace un sourire et une humanité réaliste et émouvante transparaît, un peu comme dans les comédies italiennes de la grande époque.